Vous avez mis de côté vos études ou votre carrière pour partir faire le tour du monde pendant plusieurs mois, voire plusieurs années ? Si humainement, l’expérience vous enrichit sans aucun doute, qu’en est-il professionnellement ? Faut-il mettre en avant ses voyages sur son CV ou se limiter à les inclure dans la catégorie des centres d’intérêt ? Et comment parler de cette période lors d’un entretien ? Vagabond vous donne quelques conseils pour faire de vos voyages de vrais atouts professionnels.
Avant de partir : bien réfléchir à sa façon de voyager
Avant tout, il est important de se poser la question du type de voyage que l’on souhaite faire, afin de déterminer comment le valoriser professionnellement. Voici quelques idées d’objectifs que vous pouvez vous fixer pour vos longs voyages, et qui peuvent être appréciés par de futurs recruteurs :
- Apprendre de nouvelles langues étrangères.
- Faire du volontariat dans une ONG, ou dans une école…
- Trouver un job ou un stage sur place.
- Travailler comme professeur.e de français langue étrangère.
- Créer un blog de conseils aux voyageurs.
- Ecrire des articles pour un magazine de voyage sur le pays où vous vous rendez.
- Prendre des photos artistiques, en leur donnant un sens et un fil conducteur.
- Développer des compétences précises en faisant du Woofing ou des Workaway (type de séjour qui consiste à échanger ses services contre un logement). Vous pourrez apprendre à construire des maisons, à naviguer, à travailler dans une ferme, à tenir un bar, à accueillir des touristes, etc. Cela peut être très valorisant si vous travaillez ou étudiez dans le secteur du tourisme, de l’hôtellerie ou de la restauration.
- Mener à bien un projet écologique.
- Mener à bien un projet humanitaire.
- Ecrire un livre sur vos expériences de voyage.
- Créer une chaîne youtube.
- Partager une démarche de voyage originale sur Instagram, comme Mélanie R. ou Mélissa.
- Voyager de manière déconnectée, sans téléphone ni accès à internet.
- Voyager à pied comme Caroline Moireaux.
- Voyager sans argent.
- Voyager pour découvrir l’architecture à travers le monde.
- Voyager pour découvrir la musique traditionnelle d’un pays à l’autre.
- Voyager comme digital nomad, comme Guillaume Dionisi.
A votre retour : faire un bilan de ce que vous avez appris et réalisé
Pour être en mesure de valoriser vos expériences à l’étranger, la première chose à faire à votre retour de voyage, est d’établir un bilan, par écrit, de chacun de vos voyages. Vous pouvez par exemple dresser un tableau avec plusieurs catégories : la destination / ce que vous y avez fait de notable / les compétences acquises pendant votre séjour / et ce que vous y avez appris.
En cherchant bien, vous pourrez trouver de nombreux bénéfices à tirer de vos voyages au niveau professionnel.
Mettre l’accent sur les soft skills
Le voyage permet aussi de développer beaucoup de qualités humaines, ou soft skills, qui peuvent être très utiles, et qui sont de plus en plus valorisées dans le monde professionnel. Parmi ces qualités, on peut citer : l’organisation, l’adaptabilité, l’ouverture sur autrui, la gestion d’un budget, la communication, le sens du relationnel, la gestion du stress, la créativité, le sens des responsabilités…
Faites le point sur ce que vous avez appris au fil de vos voyages, et sur les qualités que vous avez développées. Prendre le temps de mettre cela par écrit vous permettra de mieux en parler à un employeur.
Valoriser ses voyages sur son CV
En général, quand on réalise son CV, on a tendance à intégrer ses voyages dans la catégorie “centres d’intérêt”. Mais cela est devenu tellement banal que les employeurs ne s’attardent pas sur cette ligne, et cela ne vous permettra pas de sortir du lot.
Pour vous démarquer, vous pouvez par exemple vous inspirer des modèles de CV d’autres pays, qui mettent en avant les expériences personnelles autant que les diplômes et les expériences professionnelles. Il faut prendre soin de choisir les bons mots, et surtout de vous adapter à l’entreprise ainsi qu’à l’offre à laquelle vous postulez.
Valoriser ses voyages en entretieN
De même, durant un entretien d’embauche, veillez à vous adapter à votre interlocuteur et à la culture de l’entreprise. Si vous remarquez qu’il s’intéresse à vos expériences de voyage, n’hésitez pas à lui en parler et à partager vos expériences, en montrant en quoi elles peuvent être pertinentes et utiles pour le poste auquel vous postulez.
Officialiser son séjour et ses compétences
Il est aussi intéressant “d’officialiser” les compétences acquises lors de vos voyages, car cela rassure les employeurs, et vous permet de concrétiser ce que vous avez appris.
Par exemple, si vous avez appris une nouvelle langue, ou que vous avez amélioré votre niveau de langue, vous pouvez passer des tests et acquérir des diplômes, pour attester de votre niveau. De plus, au fil de vos voyages, n’hésitez pas à demander des recommandations aux personnes que vous rencontrez : si vous faites du bénévolat ou un workaway par exemple, demandez à l’organisme pour lequel vous travaillez de vous rédiger une lettre de recommandation, ou demandez la permission de les citer comme référence sur votre CV.
Vous pouvez également opter pour une validation des acquis de l’expérience (VAE), vous permettant, sous certaines conditions, d’obtenir une certification attestant des compétences acquises durant une période précise.
S’adresser aux bonnes entreprises
Enfin, il est clair que certaines entreprises seront moins ouvertes d’esprit que d’autres. Le plus simple est de vous adresser à des entreprises jeunes, des PME ou des start-ups qui adoptent une culture d’entreprise ouverte sur le monde, qui valorisent les expériences internationales, et dans l’idéal, qui sont en lien avec la thématique du voyage ou de l’expatriation.